Pitchfork toujours à l’Avant garde

En marge des trois jours habituels de festivités sous les hautes voutes de la Grande Halle de Villette, le Pitchfork festival nous offre deux jours de découvertes à travers une pérégrination dans les différentes salles de concert du quartier de Bastille. On vous embarque !

Nous débutons ce festival avec la jeune erythréenne RIMON qui fait chavirer le Badaboum avec un RnB sensuel et émouvant. Après une année 2018 qui l’a propulsé en pleine lumière, 2019 devrait être celle de son affirmation comme nouvelle égérie de la scène RnB actuelle.

Direction ensuite le Supersonic à quelques pas, pour y découvrir la soul de Starchild & The New Romantic. Après avoir accompagné Solange, Bryndon Cook de son vrai nom nous emmène dans un univers soul-funk et rétro absolument irrésistible. Ce premier soir se termine au Pan Pipper avec Appolo Noir qui nous livre un live noir et torturé au milieu de ses machines.

Mercredi, rendez-vous était à nouveau pris au Badaboum pour y découvrir Biig Piig. Jeune, presque juvénile, Jess Smyth déroule une soul marquée par une parcours déjà cabossé apportant une maturité assez bluffante à ses morceaux. Alors qu’une certaine surdose de groupes portés par des voix féminines sur des mélodies lo-fi se fait sentir, Biig Piig détone et affiche une identité qui attise la curiosité. Vivement la suite !

Direction ensuite le Café de la Danse pour y voir et écouter Cautious Clay, un jeune artiste américain dont nous avions entendu beaucoup de bien. Si nous devions malgré tout relevé une déception à cette édition d’Avant-Garde, il serait ici et notamment dans le fait d’avoir loupé Hatchie qui passait au même moment au Supersonic. L’électronique matinée de soul que nous attendions s’est vu remplacée par une sorte de rock FM façon fin des années 90. Dommage car la voix du jeune artiste demeure sublime.

Des écarts de style, à l’image du Pitchfork et de sa programmation éclectique, et un before neuf et excitant : see you next year Avant-Garde !

Corentin G.