Avec Voyou, jamais le contraste n’aura été si grand entre la légèreté et la douceur d’un artiste, et le nom qu’il a choisi pour porter sa musique.
Un concert aux Transmusicales et un second EP intitulé « On s’emmène avec toi » sorti en janvier sur le label Entreprise (label de Fishbach ou encore Grand blanc) que déjà une tournée française est programmée avec pour escale parisienne un concert évènement à la Maroquinerie.
Il n’aura donc fallu que 5 titres à Voyou pour trouver son public avec sa pop éthérée, mélodieusement accompagnée de cuivres et ses paroles innocentes célébrant – en français s’il vous plait – le quotidien et la mélancolie d’un jeune homme d’aujourd’hui.
Tout juste arrivé sur la scène de La Maroquinerie que la salle est déjà conquise. Voyou semble en être le premier surpris et avoue non sans malice être plus habitué à faire les premières parties que les concerts où le public scande son nom et connaît ses chansons sur le bout des doigts.
Il faut dire que le jeune artiste impressionne par sa maîtrise. Seul sur scène, il passe des percussions à la guitare et des machines à la trompette avec une aisance déconcertante. Ajoutez à cela un jeu de lumière parfaitement calibré, un visuel bien léché où s’entremêlent jungle et paysages lunaires, une énergie débordante et une certaine connivence avec le public et vous avez tous les ingrédients d’un concert réussi.
Au-delà de la musique et des visuels, on a apprécié le personnage dont le plaisir à partager son art avec le public transparait, contrastant une fois encore avec sa nonchalance assumée.
Il ne faut pas être surpris de retrouver son nom dans les colonnes des magazines spécialisés, qui se font déjà le relai de la pépite de cet EP, le single « Seul sur ton tandem ». Une chose est sûre, Voyou a su nous emmener avec lui l’espace d’un concert, après l’avoir fait le temps d’un EP.
Florian G