Voilà près de deux ans que l’on surveillait le moindre concert d’Alex Cameron dans le coin, que pour des raisons diverses nous avions sans cesse manqué. Et enfin, nous le retrouvions le 6 avril dernier, dans le cadre bucolique du Cabaret Sauvage, à Paris, au bord du canal de l’Ourcq, par une douce soirée de printemps.
Programmation australienne ce soir-là. Juste avant l’entrée de Cameron sur scène, deux groupes du même pays assurent la première partie. Dans l’impossibilité d’assister à la performance de Jack Ladder & The Dreamlanders, nous avons tout de même pu entendre la fin du concert d’Holiday Sidewinder, une indie-pop légère et parfaite pour la mise en bouche.
Le fond de la salle et les alentours du bar se vident, la fosse se remplit au fur et à mesure que l’arrivée d’Alex Cameron se fait sentir. Cheveux plaqué en arrière, le voilà qui débarque accompagné de son band habituel, au premier rang duquel son acolyte, le saxophoniste Roy Molloy.
Celui qui a véritablement explosé aux yeux du public avec son dernier album Forced Witness (Secretly Canadian, 2017) jouera l’intégralité ou presque de ce dernier. Les titres s’enchaînent : Country Figs, True Lies, Marlon Brando, The Hacienda ou encore les magnifiques Stranger’s Kiss (en duo avec Angel Olsen sur l’album) et le magnifique Politics of Love. Chaque parole et chaque note sont connues du public qui reprend en chœur au rythme des pas de danses chaloupés, presque maladroits, du chanteur.
Un peu plus d’une heure quinze de concert, passée à une vitesse folle, où les sourires et la sympathie du public accompagne un artiste complet, au talent fou et au charisme indéniable.
Corentin G.