Retour sur deux jours aux Bars en Trans

Les Bars en Trans se déroulaient du jeudi 07 au samedi 09 décembre et comme nous vous l’avions annoncé, nous avons assisté à des concerts de grandes qualités. Entre pop, rock et électronique, nous avons à coup sûr découvert de véritables pépites, qui une fois encore, vont faire parler (ou pas) d’eux dans les mois à venir !

Premier soir / jeudi :

C’est donc armés de notre précieux sésame que nous accédons au 1988 Live Club pour cette première soirée composée de quatre concerts : Jim Bauer, Floyd Shakim, Maestro et VedeTT.

Malheureusement, avec le premier concert programmé à 18h30, on arrive après Jim Bauer, qui nous n’en doutons pas, devait être à la hauteur de la qualité des autres groupes de la soirée.

FLOYD SHAKIM

Nous commençons donc notre épopée musicale par Floyd Shakim, chanteur et producteur parisien. Mis à part un premier EP “Mermaids Face” sorti en mars 2017, nous n’en savions pas beaucoup plus sur ce mystérieux personnage.

Ayant écouté méticuleusement son premier EP, nous nous laissons entraîner par les morceaux issus de celui-ci, accompagné par Roy Vision aux machines. Le duo nous prend aux tripes, on se laisse bercer par des sonorités électro et la voix envoûtante de Mathieu. Ce jeudi marque aussi la veille de la sortie de son deuxième EP dont nous avons la chance de découvrir certains morceaux en exclu pour cette occasion.

Nous tenons à le féliciter pour sa prestation réussie, dans un contexte non évident, l’horaire étant tôt, le public n’était pas en nombre. De la retenue, un peu de timidité, mais un vrai coup de cœur pour le final très dansant mêlant son synthétiseur et les machines.


MAESTRO

Il est maintenant l’heure d’accueillir le deuxième groupe de la soirée, MAESTRO, trio électronique franco-écossais, n’étant pas à leur première expérience étant passé ou collaboré avec des artistes comme Joakim, Poni Hoax ou encore Vitalic. Le groupe est composé de Mark Kerr (chant), Frédéric Soulard (claviers) et Antoine Boistelle (Batterie).

Difficile de vraiment décrire ce qu’on a entendu ce soir tant est la diversité de sonorités utilisées lors de leur la house, du post punk, c’est un mélange très inattendu mais ça fonctionne !

Mark Kerr, l’écossais, introduit sa prochaine chanson en nous informant qu’elle est en hommage à sa mère décédée sept ans auparavant. Retentissent alors les premières notes de synthé de “Thriller Killer que l’on connait maintenant par cœur. S’empare alors une frénésie sur la piste, elle devient bondée, tout le monde danse, c’est le début d’une belle communion entre l’écossais et son public.

Viendra alors le titre “nous vu l’heure, mais une partie des gens deviendront euphoriques, on est alors content pour eux, car leur plaisir est communicatif. Puis, “Méchant“, morceau aussi issu de leur EPMountains of Madness sorti en 2015, nous rappelant quelque peu La Mverte.

Nous voilà déjà à la fin du concert, on se regarde et on se demande comment ce groupe n’est pas plus connu tant la musique est bien produite, et la prestation captivante. Mark est un véritable show-man, on dirait qu’il sort directement d’un épisode de Skins, une pinte à la main, au milieu de son public, on n’imaginait même pas d’ailleurs que le groupe avait 

VEDETT

nous est le sujet de la phrase, il faut modifier le verbe, par ex.: nous aim*ons.”>soirée et pas des moindres, le groupe que l’on attendait le plus pour ces Bars en VedeTT !

A la base en trio et repéré par les Inouis du Printemps de Bourges, le groupe angevin disparaît du paysage pendant quelques temps. En 2015, Nerlov, chanteur et fondateur du projet, revient avec un album composé par ses soins “Tuer les gens“, album difficilement accepté par les médias vu le contexte (attentats du Bataclan). Quelques semaines après, l’album est apprécié à sa juste valeur, surtout que le reste de l’opus est en anglais.

La salle Shakim, sûrement dû à l’ouverture du Parc Expo. Mais bon, tant mieux pour nous, on peut être aux premières loges pour assister à un set détonant du groupe que l’on attendait tant.

S’enchaîne alors les morceaux du premier album, on adore ! Arrive “Tuer les gens“, le titre en français de celui-ci, on reconnait le second degré de Nerlov, il vient ajouter à son spleen un côté dansant, certaines instrus nous rappelaient un peu Lescop, quand on ajoute Away et “Little Plane“, sans manquer d’originalité, on sera aussi obligé de faire la filiation avec Ian Curtis, Etienne Daho et The Cure, tant les influences nous ressortent.

Musicalement c’est très propre. Le batteur est à fond, limite possédé à la vue de ses mimiques. On note aussi l’énorme niveau du guitariste, ainsi que la magnifique voix de notre angevin préféré. Un new wave, de la pop froide, de la mélancolie, agrémenté de l’humour décalé de Nerlov, on sent clairement l’aisance du groupe sur scène.

Pour ce qui ne connaissent pas, on vous invite à aller tout de suite écouter tous les morceaux du groupe et pour les autres, n’attendez-pas pour découvrir le nouvel EPLosing All que nous avons aussi pu écouter en exclu vu qu’il sortait le lendemain et il est excellent !

Deuxième soir / vendredi :

Pour notre deuxième soir de Bars en Trans, on a choisit sans hésitation, le Dejazey, où joueront Edgär et Refuge.

EDGAR

Edgär, c’est deux gars originaire d’Amiens, Ronan et Antoine, ils font de l’electro-pop et c’est plutôt chouette ! Avec un premier EP sorti en mars dernier “Persona“, ils ont fait l’unanimité dès la première écoute chez nous.

On les retrouve donc tous les deux sur scène avec un nouveau set pour l’occasion. On a le plaisir de les voir jouer “Two Trees“, “Teacup” et “Slow Motion“, les tubes de l’EP vu les réactions du public venant pour eux, ainsi que de nouveaux morceaux, d’où cette annonce d’un nouveau set.

Malgré leur “jeune âge”, on les trouve à l’aise, communicatif avec le public et prennent plaisir à nous transmettre leur passion. Pas de leader, un vrai binôme, les deux chantent, leurs voix s’unissent, ils sont tous les deux au clavier, l’un à la guitare, l’autre à la batterie électronique, un vrai beau projet.

On attend donc avec impatience un deuxième EP, ou pourquoi pas, un album.

REFUGE

Nous voilà arrivés à notre dernier concert des Bars en Trans, vous comprendrez dans un prochain article pourquoi nous n’étions pas là le samedi (teaser de fou).

On retrouve Refuge, groupe porté par Florian Bertonnier, finaliste de la 9e édition de la Nouvelle Star en 2013. On croisera d’ailleurs dans la foule Olivier Bas, ex-jury de la Nouvelle Star, qui est venu regarder son petit protégé.

On ne s’attardera pas sur la prestation de la soirée qu’on a trouvé un peu désordonnée, on ne comprend pas le mélange des genres. Le seul point positif pour nous reste la voix de Florian. On se demande s’il ne devrait pas se laisser aller à un simple piano-voix, tant ces moments furent les meilleurs.

C’est malheureusement sur une fausse note que nous finissons ce festival, mais bon, nous sommes déjà ravis de ce que nous avons pu découvrir lors des précédents concerts.

Julien Gumez